NOM COMPLET : Atlance Zeppelyn Smiley SURNOM : Smiley, Zep ou Lyn si vous tenez à m'énerver ÂGE : trente-cinq ans DATE DE NAISSANCE : 11 mai 1976 VILLE NATALE : Londres ORIGINES : Anglaises MÉTIER/CHAMP D'ÉTUDES : Médecin ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel SITUATION FAMILIALE : Célibataire GROUPE : The good AVATAR : Benedict Cumberbatch

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Δ son bureau est aussi bordélique qu'il est organisé quand il s'agit d'un patient
Δ il a arrêté de fumer, mais il s'y remet dès qu'il est face à un cas particulièrement ardu
Δ il porte en permanence un patch de nicotine ; voire plusieurs
Δ il a peur des aiguilles, sa mère ironisait en disant que grâce à ça il ne se droguerait pas ....
Δ il a essayé toutes sortes de drogues et en prend régulièrement ; il travaille mieux sous influences
Δ la légende raconte que quand il était étudiant en médecine, il corrigeait les cours de ses profs
Δ il lui arrive de rester prostré pendant des heures parce qu'il réfléchit ; le mieux est de le laisser faire
Δ il joue de plusieurs instruments
Δ il se compare souvent à dieu ... plusieurs fois ... dans la même journée
Δ il est accroc à tétris, mais personne ne le sait
Δ sans sa voisine de palier pour lui préparer des petits plats, il se nourrirait exclusivement de bouffe chinoise
Δ un docteur jaloux l'a inscrit sur le site officiel des malades de l'herpès
Δ il prétend qu'il ne met pas sa blouse parce qu'elle est rigoureusement inutile, mais c'est par coquetterie qu'il refuse de la porter
Δ tous les deux mois environ, il se fait frapper par la famille d'un patient
Δ il oublie parfois qu'en société, certaines choses ne sont pas admises comme révéler qu'un homme trompe sa femme en la présence de cette dernière

Citation :

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don't worry what people think, they don't do it very often

Un hôpital est un drôle d'endroit où vous pouvez passer du rire aux larmes en quelques secondes, un endroit bruyant, vibrant même au rythme du ballet incessant des infirmières et des docteurs qui s'agitent comme autant de fourmis travailleuses. Pour continuer sur cette métaphore, la reine des fourmis s'approchaient dangereusement de mon bureau. Dangereusement parce qu'elle avait l'air plus remonté que d'habitude. Elle poussa la porte violemment et posa ses mains sur ses hanches après s'être planté devant mon bureau. « Une biopsie de la moelle épinière, est-ce que vous savez combien coûte cette opération ? ». C'était du déjà-vu, du réchauffé, une rediff de la même scène. J'allais rétorquer la même chose que d'habitude et je le fis sur un ton presque blasé. « Cette opération, certes couteuse, peut sauver des vies et surtout la vie de la patiente que vous m'avez confié ». Elle déposa, lourdement, l'énorme dossier qu'elle tenait sous le bras et s'assit sur la chaise en face de la mienne, approchant son visage du mien et parlant bas. « Vous n'avez aucune raison de faire cet examen inutilement invasif et couteux alors pourquoi ... ». Elle avait marqué une légère pause et s'était rapproché un peu plus, je fis de même et sa voix explosa en un cri tonitruant. «... VOUS ENTÊTEZ ! ». Je sursautais en l'entendant crier. Je trouvais sa voix désagréable habituellement, mais là on aurait dit un coup de fusil suraiguë, une grande décharge d'ultrason. Je me frottais l'intérieur des oreilles pendant qu'elle se levait et reprenait son dossier prête à partir. « J'ai émis un diagnostic et je pense avoir raison, nous savons tous les deux que quand je pense avoir raison, j'ai souvent raison alors laissez-moi faire cet examen qui confirmera ce que je sais déjà ». Elle secoua la tête de droite à gauche, incrédule et interdite. Je l'avais habitué à ce genre de remarque, mais pourtant ça la surprenait encore. « Donnez-moi des preuves et je vous autoriserais à pratiquer tous les examens que vous voulez même si ça implique d'aller sur mars ». « Cette biopsie vous apportera toutes les preuves que vous voulez ... ». Je ménageais une pause pour l'effet dramatique ; ça va sans dire. « ... Ou vous pouvez attendre l'autopsie qui confirmera mon diagnostic ». Elle partit en claquant la porte et en pestant contre mon supposé complexe de dieu. Au final, tous les directeurs d’hôpitaux se ressemble. Ce sont des médecins moyens, frustrés par une carrière fade, qui décident de se tourner vers l’administratif pour satisfaire leurs ego de mégalomaniaque ; ou bien c'est juste moi qui les voit comme ça.

Citation :

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please wait ... sarcasm is loading

Je n'ai jamais eu la fibre sociale. En général, une personne pouvait me détester après seulement cinq minutes en ma compagnie. Voir des patients était un exercice pénible surtout quand j'avais affaire à des gens moins intelligents que moi ; c'est-à-dire presque toujours. Alors imaginez ma surprise quand on m'annonça que je devrais me coltiner une bande d'internes idiots pour faire le tour des patients. Ils ressemblaient à un banc de sardine ou une sorte de corps unique surmonté de plusieurs têtes informes. Ils avaient cette espèce de lueur d'admiration et de crainte mêlée dans le regard, qui me donnait envie de les aligner en file indienne et de leur botter le cul à la chaine. « Vous serez sûrement la bande de tueurs la plus prolifique depuis Ted Bundy ou Charles Manson, mais j'ai bon espoir qu'à force de m'écouter l'un de vous finisse par devenir un médecin "potable" ». La plupart d'entre eux s'était mis à écrire frénétiquement avant de comprendre que ce n'était qu'une digression sarcastique dont j'avais le secret. Après un regard consterné et un soupir, je les accompagnais jusqu'à la chambre d'un patient pris au hasard. « Allons-y, quelle est la première chose que vous faites avant d'établir un diagnostic ? ». Le corps à multiples têtes se lança des regards éloquents d'ignorance et de panique. Une des têtes se détacha du lot et hasarda une réponse. « On regarde le dossier ». « Erreur, ne vous fiez jamais aux dossiers des patients ... ils sont rédigés par des médecins ». J'avais murmuré cette dernière phrase. « Et qu'y a-t-il de pire qu'un médecin ? Un autre médecin .. ou un chirurgien, bien sûr ».
Devant leur ignorance manifeste, je décidais de leur venir en aide. Je pointais le moniteur cardiaque du doigt avec insistance, bondissant presque sur place. La même élève reprit la parole. « Le moniteur ... ». Je l'encourageais à continuer sur sa lancée. « ... qui nous indique que le patient fait de la bradycardie ». Je commençais à applaudir, faisant semblant de verser une larme, la jeune fille se mit à rougir violemment. « Et les causes de bradycardie sont comme vous le savez : la prise de certaines substances illicites ou de certains médicaments, une endocrinopathie, un déséquilibre électrolytique pour les causes non-cardiaques et pour les cardiaques : cardiopathie ischémique, valvulopathie et autres ». Je faisais une pause pendant qu'ils notaient la liste que je venais d'énumérer et dont la plupart des mots devaient leur être inconnu. « Pourtant, je peux affirmer avec certitude que la bradycardie de monsieur n'est pas un symptôme, pourquoi ? ». Ils commencèrent à murmurer entre eux créant un petit bruit de fond, d'abord désagréable puis presque harmonieux. « Monsieur est un sportif acharné, cycliste et même nageur à ses heures perdues ». Je fus interrompu par un élève qui avait levé la main et que j'autorisais à parler avec un petit geste impatient. « Vous ne pouvez pas l'affirmer, vous ne lui avez même pas demander ? ». « Je peux l'affirmer au même titre que je peux affirmer que vous étiez avec cette jeune fille la nuit dernière ». Son regard exprimait une surprise à peine voilée et la jeune fille que j'avais désigné détourna le regard quand les autres étudiants se tournèrent vers elle. J'affichais un petit moqueur, très content de mon petit effet. « Soit mademoiselle met du déodorant masculin qui se trouve être le même que le vôtre, soit elle a mis le vôtre ce matin après avoir passé la nuit chez vous. Pour notre patient, c'est la même chose : un papier pour renouveler sa licence de cyclisme sur la table et il a des mollets et des épaules très développés comme ceux d'un cycliste qui pratique beaucoup de nage ». Je me déplaçais vers le patient et tapotait le moniteur cardiaque. « Ҫa plus un rythme cardiaque très bas égal un grand sportif, probablement semi-professionnel, dont le rythme cardiaque est plus bas que la moyenne ce qui me permet d'affirmer que ce n'est pas un symptôme ». J'écartais légèrement les bras comme un magicien à la fin d'un tour. Le patient avait hoché la tête pendant tout mon petit discours confirmant mes dires et renforçant l'effet de ma petite démonstration sur mes internes. « La médecine, ce n'est pas seulement lire des listes de symptômes et regarder à quoi ils correspondent. C'est aussi de l'observation, de la logique et un brin de chance ». Sur ces paroles, je leur faisais signe de partir.

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take a sad song and make it better

J'étais recroquevillé sur mon vieux fauteuil en cuir noir. Mes longues jambes contre ma poitrine, mon menton reposant presque sur mes genoux. En face de moi, un tableau sur lequel était écrit tout un tas de mots que je fixais depuis bientôt dix-huit heures, sans interruption. J'avais des cernes et les paupières lourdes, mais je luttais contre la fatigue à coup de thé et de cigarette ; ou d'autres substances moins licites. Parfois, je me levais vivement de mon fauteuil, en proie à une excitation mal contrôlée, parce que je pensais avoir trouvé la solution. Le plus souvent, je retournais m'asseoir plus abattu qu'avant. Je n'en laissais rien transparaître ou en tout cas, j'essayais. Mais pour quelqu'un d'un peu attentif, certains signes ne trompaient pas : cette lueur dans mes yeux, cette fébrilité dans mes mouvements, ma respiration. Je commençais à ne plus sentir mes jambes quand j'entendis la porte de mon bureau s'ouvrir. Les petits pas sur le sol m'indiquèrent qu'il s'agissait de Medea et de personne d'autre. Elle passa devant moi et baissa son visage au niveau du mien pour voir si j'étais réveillé. Elle ne fit aucun commentaire sur mon état ou le fait que je sois resté debout toute la nuit à fixer un tableau, mais se contenta de prendre une couverture et de m'en recouvrir précautionneusement. Je la remerciais silencieusement ou seulement en pensée, je n'aurais pas su le dire puis elle partit préparer deux cafés : un crème pour elle, un noir serré pour moi qu'elle déposa sur l'étagère basse à côté de mon fauteuil. Entre temps, un jeune homme et une femme était entré dans le bureau eux aussi. Ils étaient tous là, ils se réunirent autour de la grande table et ouvrirent les dossiers du jour : celui que j'avais étudié toute la nuit.
Je m'étirais pour retrouver un minimum de sensibilité dans mes membres inférieurs et j'avalai le café en trois longues gorgées. L'amertume et la sensation de brûlure me procurèrent le coup de fouet dont j'avais besoin. Je m'approchais de mes trois collègues qui discutaient de choses et d'autre pendant que Medea finissait une phrase. «.. et du coup je l'ai plaqué ». Je captais ce bout de phrase et j'avais un sourire en coin. « Faux, c'est lui qui t'a plaqué ». Ils me regardèrent attendant que je me lance dans de grandes explications, je pointais son gobelet de café. « Le café crème ... c'est l'évidence même ». Je me servais un deuxième café avant de traîner le tableau sur lequel je m'étais acharné à gribouiller toute la nuit. Je pris mon propre dossier et le jetais sur la table, ouvert. « Je ne m'attends pas à ce que vous trouviez quoi que ce soit, mais votre manque d'imagination booste ma créativité, alors allez-y, feu ».

Il nous avait fallu une bonne semaine pour diagnostiquer le patient et le soigner et puis la routine de l’hôpital avait repris, à peine perturbée par ce cas un peu particulier. Plusieurs semaines étaient passées, de nouveaux cas, de nouveaux patients, de nouvelles réussites. Mais tandis que j'observais un couple dont le mari devait souffrir de la chorée de Huntington, je me rendais compte du chemin parcouru. J'étais dans un centre commercial devant une bijouterie avec une femme accrochée à mon bras. Medea me pinça pour me ramener dans le monde des vivants. « Est-ce que tu m'écoutais au moins ? Je te disais que cette bague était très jolie, très, très jolie ». Je rigolais doucement en regardant une bague en or, fine et aux motifs complexes. Je regardais autour de moi, d'autres couples se baladaient se tenant par la main ou marchant côte à côte. « On est un couple, tu crois ? Je veux dire, est-ce que faire des trucs de couple, ça fait de nous un couple ? ». Elle me lança un regard que je n'arrivais pas à déchiffrer : peut être qu'elle aussi se rendait compte que nous ressemblions de plus en plus à un couple. Bien sûr, cette liaison n'avait rien de très sérieux, elle était seule, j'étais seul et on était indubitablement attirés l'un par l'autre. Nous n'avions aucune exigence de secret, mais Medea préférait que ça ne se sache pas à l’hôpital. « Je suppose que oui ... on est, officiellement, devenu un couple ». Elle me sourit, légèrement amusée, avant de m'embrasser.